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Préface à la traduction de
La Société du Spectacle


Il existe plusieurs traductions anglaises du Société du Spectacle. Je les ai parcourues toutes et j’en ai gardé ce qui me semblait acceptable. En particulier, j’ai adopté bon nombre des interprétations de Donald Nicholson-Smith, malgré bien des divergences avec lui dans d’autres cas. Sa traduction (Zone Books, 1994) et la précédante traduction de Fredy Perlman et John Supak (Black and Red, 1977) sont toujours disponibles, et les deux se trouvent en ligne sur le site “Situationist International Online”.

Je crois ma traduction plus proche du texte de Debord, plus fidèle et plus claire que n’importe laquelle des autres versions. Je suis néanmoins conscient qu’elle est loin d’être parfaite, et je serais donc heureux de toute critique ou toute suggestion qui m’aide à l’améliorer.

Si les premiers chapitres vous semblent trop difficiles, commencez par le chapitre 4 ou 5. La manière dont Debord y aborde les événements historiques concrets fait apparaître plus clairement le sens des implications pratiques des idées qui sont présentées plus abstraitement dans les autres chapitres.

Malgré sa réputation de difficulté et d’abstraction, ce livre n’est en rien un discours philosophique ou universitaire de tour d’ivoire. C’est un effort d’éclaircir la nature de la société dans laquelle nous vivons et les avantages et les désavantages des diverses méthodes pour la transformer. Toutes les thèses en portent directement ou indirectement sur des questions de vie et mort. Le chapitre 4, qui dans une concision remarquable résume les leçons de deux siècles d’expérience révolutionnaire, en est simplement l’exemple le plus évident.

KEN KNABB
Février 2002

 


Version française de la Translator’s Note to The Society of the Spectacle. Traduit par Ken Knabb et Hélène Fleury.

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